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L’architecture du 18e siècle est marquée par plusieurs styles distincts, chacun influencé par des courants artistiques et culturels spécifiques. Parmi ces styles, le rococo et le baroque sont particulièrement notables pour leurs caractéristiques uniques et leurs diverses inspirations.
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Les styles architecturaux du 18e siècle
Le style rococo
Le style rococo, qui a émergé en Europe au début du 18e siècle, se caractérise par une simplification des formes et une ornementation plus légère. En France, cette période a vu l’abandon des grands projets architecturaux majestueux au profit de structures plus intimes et fonctionnelles. Les appartements indépendants et les dégagements multiples sont devenus la norme, remplaçant les longues enfilades de pièces difficiles à chauffer et à circuler[1]. Les lambris de bois et les panneaux à échelle réduite ont été utilisés pour créer une atmosphère plus chaleureuse et intime dans les pièces plus petites[1].
L’architecture romantique du 18ᵉ siècle, avec ses formes délicates et son attachement aux détails raffinés, s’intègre également dans cette évolution, cherchant à instaurer une ambiance plus poétique et harmonieuse dans les intérieurs.
Le décor extérieur a également été allégé, avec des façades plus sobres et des pavillons d’angle peu accentués. L’hôtel Matignon, commencé par Jean Courtonne en 1721, est un exemple typique de cette tendance, avec des chaînages simples et des fenêtres sans fronton[1]. En Europe centrale, les architectes ont préféré des toitures hautes et variées, comme celles conçues par Balthazar Neumann à Würzburg[1].
Le style baroque
Le style baroque, bien que plus ancien, a continué à influencer l’architecture du 18e siècle, notamment en Europe centrale et en Italie. Il se distingue par son opulence et son usage intensif de l’ornementation, avec des volutes, des spirales et des fresques qui donnent l’impression d’un espace à ciel ouvert[2]. Les architectes baroques ont souvent recours à des colonnes torsadées, comme celles popularisées par Le Bernin dans la basilique Saint-Pierre de Rome[2].
En Allemagne et en Autriche, le baroque a pris une forme plus radicale, avec des murs ondulés et des formes ovales, comme dans l’église Saint-Nicolas de Malá Strana à Prague[2]. Les palais baroques, tels que le Zwinger à Dresde, ont été conçus pour affirmer la puissance des souverains, avec des perspectives théâtrales et des décorations somptueuses[2].
Inspirations et influences
L’influence du palladianisme
Le palladianisme, bien que plus ancien, a continué à influencer l’architecture du 18e siècle, notamment en Angleterre et en Amérique du Nord. Ce style, inspiré par les œuvres d’Andrea Palladio, met l’accent sur l’utilisation des ordres antiques et des motifs classiques. Les bâtiments palladiens sont souvent conçus avec des ailes latérales et des barchesses, qui abritent les communs et les activités agricoles[3].
Cette approche symétrique se retrouve également dans certains plans modernes, comme le plan maison en U, qui optimise la répartition des espaces tout en favorisant une circulation fluide et une connexion harmonieuse entre intérieur et extérieur.
L’évolution urbaine
Au 18e siècle, l’urbanisme a également évolué, avec la création de places publiques et d’axes structurants. La place Stanislas à Nancy, par exemple, est un chef-d’œuvre d’urbanisme baroque, avec ses fontaines mythologiques et ses arcs triomphaux[2]. De même, la place Saint-Pierre à Rome, conçue par Le Bernin, est un modèle de théâtralité baroque, avec ses colonnes et ses perspectives monumentales[2].
L’architecture du 18e siècle reflète une diversité de styles et d’influences, allant du rococo au baroque et au palladianisme. Chacun de ces styles a apporté sa contribution unique à l’évolution de l’architecture, influencée par les courants artistiques et culturels de l’époque. Les caractéristiques distinctives de chaque style, ainsi que leurs inspirations, continuent à fasciner les architectes et les amateurs d’art aujourd’hui.
